Wednesday, 15 April 2015

[FR] - Bjarke Ingels (1/2)

Si Bjarke Ingels aujourd'hui se vend comme étant « unique » Il reste issu des studios OMA ou il a pu y travailler par le passé, en rencontrant Julien de Smedt, L'agence auparavant nommé PLOT enchaine les victoires, avec le premier grand succés étant les logements VM.ce projet fit le tour du Danemark, et pour cause outre son architecture, le bâtiment a coûté moins de 1 000 €/m². Le promoteur commanda à PLOT les mêmes logements quelques années plus tard dans la parcelle d’à côté. Plutôt que de reproduire le projet VM, PLOT dessina The Moutain,un projet qui connut autant de succès.

En 2010 L'agence, devenu BIG, publie « Yes Is More » Ouvrage dans lequel Ingels souhaite mettre a nu la pratique de l'agence pour révéler comment ils pensent, et conçoivent l'architecture. Les premières pages sont très intéressantes car elles mettent en avant le point de vue qu'il souhaite adopté, c'est une synthèse de l'histoire de l'architecture et comment il souhaite apporter du neuf.

Après « Less is More », « Less is Bore », « I'm a whore », « More is more » et « Yes we can », Bjarke Ingels pose « Yes is more », voilà sur quoi il ouvre son Archi-Comicbook « Yes Is More », Dans ces quelques premières pages il essaye de qualifier son agence, et sa pratique comme étant particulière. Sur la page « Yes Is More » Il parle d'une opposition existante entre une avant garde et une tendance plus fonctionnaliste, et souhaite se positionner les deux, C'est la que apparaît le terme «Utopisme pragmatique ».

Stratégie qui 5 ans plus tard, c'est avéré très fructueuse. Elle interèsse très rapidement Robbin Van Der Akker, et Thomas Vermeulen dans le cadre de leur publication sur le metamodernisme « Notes On Metamodernism ». Pour Luke Butcher Ingels « oscillerais entres des positions post-modernes et moderne » englobant des oppoistions intéressantes comme entre,l'utopisme et le pragmatisme, la naïveté et le réalisme, l'idéalisme et le pratique.

les typologies spécifique de Bjarke Ingels sont issu d'une refléction mûre




NOUVELLE GENERATION

Il semble important de préciser les origines de Ingels, plus loin que son rôle a OMA par le passé, et ce sont celle au cœur d'une nouvelle génération d'architectes/artiste Scandinave qui ont tenté de dépasser le Postmodernisme et renouer le style international, c'est ce qu'indique Marie Hélène Contal a propos de Snohetta.

Kjeitel Thorsen, présent depuis l’origine, est l’acteur principal d’une des succés-stories qui ont-vu, au tournant des années 1990, une génération nouvelle s’aranchir du post-modernisme et renouveler l’international design

[...]Réunir architecture et paysage est un concept qui a bien sur de fortes racines nordiques, le rapport a l’identité ce fait plus par la nature que par le construit.

[...]Il s’agit de s’agit de construire une autre approche du projet : intégrer l’architecture et le paysage en une seule conception, oublier les programmes de programmistes et concevoir le projet comme un fragment de territoire, avec sa géographie, son climat, sa société, plutôt que comme objet

Sustainable Design II, Marie-Hélène Contal (2011)

SUSTAINAIBLE HEDONISM

L'association de ces deux mots n'est pas banale pour Bjarke Ingels, les deux sont intiment lié. Il pense que jusqu'à très récemment l'écologie a été perçue comme quelque chose de négatif, une sorte de « dévolution », il souhaite dé-diaboliser l'écologie en architecture, en validant son caractère hédoniste

SUSTAINABILITY

De prime abord. L'architecture durable ne peut pas se constituer en un style architectural puisque ce sont avant tout des questions de gestion et de dispositifs techniques, pourtant des architectes comme Snohetta, BIG, Heatherwick etc.. pourrait nous faire penser autrement, l'approche se joue aussi dans un registre formel, ou la soutenabilité semble dépasser l'écologie simplement, et rentrer dans du social, économique etc..

En 2007 Susannah Hagan étudie dans « Taking Shape » deux strategies existante pour atteindre la soutenabilité de l'architecure, une solution purement téchnique, mais elle conclut que celle si n'est pas suffisante, la deuxieme solution, justement vise a dépasser la technique, a repenser la forme, le programme, le rapport au sol et le paysage il en ressort une architecture bien plus convaincante.

Luke Butcher en parlant de BIG parle de « Métaphores géologique », BIG utilise frequement des reférences formelles tiré de la nature, mais on dépasse la stratégie simplement formelle, il y a des véritables apports dans ces formes, Bjarke Ingels, parle de créer des espaces « réelment fonctionnel et 3D ».

Ce rapport Paysage/Architecture on pourrait l'appeler le « landform building ». Ce nom est emprunté de l'ouvrage de Stan Allen et Marc McQuade (2011), dans lequel les chercheurs de Princeton étudie un nouveau rapport au sol, a l'écologie et aux formes issus de la nature que les bâtiments peuvent avoir. Pour eux il s'agit réelement d'une nouvelle technique de conception

En 2004 en collaboration avec Julien de Smedt, le projet « Little Denmark » voit le jour, ce n'est pas le projet qui a rendu l'agence célèbre, d'autant plus qu'il n'est pas réalisé, mais il a le mérite d'être l'un des plus claire et contemporains quand a la préoccupation des architectes pour l'écologie, et de la mise scène d'un « landform building » 

Projet de Logement "Hualien" au Taiwan semble prendre réference les paysages chinois.

 
Paysages Chinois

Et si le Danemark avait une facture énergétique de 0 ?  (2004)

On commence directement avec la problématique « Et si le Danemark avait une facture énergétique de 0 ? »

Une première partie du projet est une longue analyse de comment les danois utilise l’énergie, une conclusion étant que 90% de l'électricité sert au chauffage et 10% au reste. Il en résulte d'un « €cosystème », l'analyse continue avec la volumétrie et son rapport au soleil, ombres etc.. Il en résulte quand au programmes des éléments mis en ensemble, qui a priori n'aurait pas de lien, mais génèrent une richesse 

€cotopia de "Little Denmark" 2004
Formellement nous sommes typiquement dans le registre des « landforms buildings », on aurait, assez ironiquement, a faire a une chaîne de cinq sommet dans un pays extrêmement plat, chose que Ingels cite a propos du Danemark plusieurs fois dans 'Yes is More'

Si le projet du little denmark met en avant la « sustainability » il met moins en avant le caractère hédoniste qu'il semble rechercher... 

Maquette de little Dnmark.
 

                     HEDONISM


Le deuxieme terme de l'expression est donc l'hédonisme, l'hédonisme c'est : est une doctrine philosophique grecque selon laquelle la recherche du plaisir et l'évitement du déplaisir constituent l'objectif de l'existence humaine. Pour Bjarke Ingels, on cherche le plaisir dans l'architecture, le véritable plaisir de pratiquer un espace, d’être surpris parc ce qu'on peut y trouver, émerveillé par le monde construit.

L 'hédonisme est un nom qui revient de plus en plus aujourd'hui dans les pratiques artistiques et architecturale, mais BIG ne fait pas dans l’orthodoxie, par exemple, en imaginant une piste de ski au sommet d’un centre de traitement des déchets à Copenhague ou en donnant à un immeuble de logements, à l’ouest de Manhattan, la forme d’une pyramide évidée afin d’offrir une cour de verdure. Avec une sincérité enfantine et une belle énergie.

Belle energie qui pose question a Martino Stierli qui a la biennale de Venise de cette année, dans le pavillon de Monditalia propose une recherche intitulé " The architecture of Hedonism : Three villas on the island of capri ». Il se demande d'ou vient se caractère Hédoniste ?

Installation a la biennale de Venise de 2014


Pour l'historien suisse, il s'agit non pas de raconter l'imaginaire collectif de luxure et décadence totalle de Capri, mais surtout de la mettre face a face a des problématique sociale, artisitques, architecturales etc contemporaine. Le registre hédoniste du projet sur capri est bien loin de celui de BIG, A Capri on était qui on voulait dans un plaisir personnel, Capri devient l'ile des individualistes, chez BIG il s'agit d'une émulation collective, on l'on reçoit le même plaisir mais pour reprende Martino Stierli, on recherche un lieu ou « s'échapper, un lieu des rêves fugitif, et de l'autrement » 

http://www.architectureofhedonism.ch/ 

Ode a l'hédonisme, l'exposition de 2010 de Shanghai avait pour thème « Better City, Better Life » et la réponse de BIG pour le pavillon du Danemark prendra réellement une dimension hédoniste, et « l'autrement » au pied de la lettre. Un ami a moi de Shanghai avait visité l'exposition universelle et m'avait fait part de la spécificité du pavillon du Danemark et de ces 1001 vélos



1001 Vélos danois a Shanghai (2010)


« Better City, Better Life » L’élément déclencheur du projet, c'est la comparaison entre Copenhague et Shanghai, des villes qui démontrent des tendances opposés, la chine favorisant la voiture, symbole même de son industrialisation massive depuis 1978, et Copenhague se dirigeant a nouveau vers le vélo, avec des collectifs pro-actifs comme Copenhaguenise, qui milite pour le vélo en ville. La direction du projet a été de promouvoir le vélo comme un élément attractif a Shanghai

Le bâtiment est conçu comme une spirale pour piétons et sportifs. Doté de pistes cyclables, les vélo sont mis à disposition gratuitement, et sont gardé par la ville après l'exposition. Le pavillon offre déjà une grande générosité par rapport a comment il se pratique, la circulation est fluide, et la forme généreuse par rapport a cela

Une autre générosité c'est celle de la statue au centre, il s'agit belle est bien de la petite sirène danoise, qui a été déplacé de Copenhague a Shanghai, assez ironique, dans un pays connu pour ses répliques architecturales immodestes..

Hédonisme, générosité, pavilion du Danemark a l'exposition de 2010






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