Si
Bjarke Ingels aujourd'hui se vend comme étant « unique »
Il reste issu des studios OMA ou il a pu y travailler par le passé,
en rencontrant Julien de Smedt, L'agence auparavant nommé PLOT
enchaine les victoires, avec le premier grand succés étant les
logements VM.ce projet fit le tour du Danemark, et pour cause outre
son architecture, le bâtiment a coûté moins de 1 000 €/m². Le
promoteur commanda à PLOT les mêmes logements quelques années plus
tard dans la parcelle d’à côté. Plutôt que de reproduire le
projet VM, PLOT dessina The Moutain,un projet qui connut autant de
succès.
En
2010 L'agence, devenu BIG, publie « Yes Is More » Ouvrage
dans lequel Ingels souhaite mettre a nu la pratique de l'agence pour
révéler comment ils pensent, et conçoivent l'architecture. Les
premières pages sont très intéressantes car elles mettent en avant
le point de vue qu'il souhaite adopté, c'est une synthèse de
l'histoire de l'architecture et comment il souhaite apporter du neuf.
Après
« Less is More », « Less is Bore », « I'm
a whore », « More is more » et « Yes we
can », Bjarke Ingels pose « Yes is more », voilà
sur quoi il ouvre son Archi-Comicbook « Yes Is More »,
Dans ces quelques premières pages il essaye de qualifier son agence,
et sa pratique comme étant particulière. Sur la page « Yes Is
More » Il parle d'une opposition existante entre une avant
garde et une tendance plus fonctionnaliste, et souhaite se
positionner les deux, C'est la que apparaît le terme «Utopisme
pragmatique ».
Stratégie
qui 5 ans plus tard, c'est avéré très fructueuse. Elle interèsse
très rapidement Robbin Van Der Akker, et Thomas Vermeulen dans le
cadre de leur publication sur le metamodernisme « Notes On
Metamodernism ». Pour Luke Butcher Ingels « oscillerais
entres des positions post-modernes et moderne » englobant des
oppoistions intéressantes comme entre,l'utopisme et le pragmatisme,
la naïveté et le réalisme, l'idéalisme et le pratique.
les typologies spécifique de Bjarke Ingels sont issu d'une refléction mûre |
Il
semble important de préciser les origines de Ingels, plus loin que
son rôle a OMA par le passé, et ce sont celle au cœur d'une
nouvelle génération d'architectes/artiste Scandinave qui ont tenté
de dépasser le Postmodernisme et renouer le style international,
c'est ce qu'indique Marie Hélène Contal a propos de Snohetta.
Kjeitel
Thorsen, présent depuis l’origine, est l’acteur principal d’une
des succés-stories qui ont-vu, au tournant des années 1990, une
génération nouvelle s’aranchir du post-modernisme et renouveler
l’international design
[...]Réunir
architecture et paysage est un concept qui a bien sur de fortes
racines nordiques, le rapport a l’identité ce fait plus par la
nature que par le construit.
[...]Il
s’agit de s’agit de construire une autre approche du projet :
intégrer l’architecture et le paysage en une seule conception,
oublier les programmes de programmistes et concevoir le projet comme
un fragment de territoire, avec sa géographie, son climat, sa
société, plutôt que comme objet
Sustainable Design
II, Marie-Hélène Contal (2011)
SUSTAINAIBLE
HEDONISM
L'association
de ces deux mots n'est pas banale pour Bjarke Ingels, les deux sont
intiment lié. Il pense que jusqu'à très récemment l'écologie a
été perçue comme quelque chose de négatif, une sorte de
« dévolution », il souhaite dé-diaboliser l'écologie
en architecture, en validant son caractère hédoniste
SUSTAINABILITY
De
prime abord. L'architecture durable ne peut pas se constituer en un
style architectural puisque ce sont avant tout des questions de
gestion et de dispositifs techniques, pourtant des architectes comme
Snohetta, BIG, Heatherwick etc.. pourrait nous faire penser
autrement, l'approche se joue aussi dans un registre formel, ou la
soutenabilité semble dépasser l'écologie simplement, et rentrer
dans du social, économique etc..
En
2007 Susannah Hagan étudie dans « Taking Shape » deux
strategies existante pour atteindre la soutenabilité de
l'architecure, une solution purement téchnique, mais elle conclut
que celle si n'est pas suffisante, la deuxieme solution, justement
vise a dépasser la technique, a repenser la forme, le programme, le
rapport au sol et le paysage il en ressort une architecture bien plus
convaincante.
Luke
Butcher en parlant de BIG parle de « Métaphores géologique »,
BIG utilise frequement des reférences formelles tiré de la nature,
mais on dépasse la stratégie simplement
formelle, il y a des véritables apports dans ces formes, Bjarke
Ingels, parle de créer des espaces « réelment fonctionnel et
3D ».
Ce
rapport Paysage/Architecture on pourrait l'appeler le « landform
building ». Ce nom est emprunté de l'ouvrage de Stan Allen et
Marc McQuade (2011), dans lequel les chercheurs de Princeton étudie
un nouveau rapport au sol, a l'écologie et aux formes issus de la
nature que les bâtiments peuvent avoir. Pour eux il s'agit réelement
d'une nouvelle technique de conception
En
2004 en collaboration avec Julien de Smedt, le projet « Little
Denmark » voit le jour, ce n'est pas le projet qui a rendu
l'agence célèbre, d'autant plus qu'il n'est pas réalisé, mais il
a le mérite d'être l'un des plus claire et contemporains quand a la
préoccupation des architectes pour l'écologie, et de la mise scène
d'un « landform building »
Projet de Logement "Hualien" au Taiwan semble prendre réference les paysages chinois. |
Paysages Chinois |
Et
si le Danemark avait une facture énergétique de 0 ?
(2004)
On
commence directement avec la problématique « Et si le Danemark
avait une facture énergétique de 0 ? »
Une
première partie du projet est une longue analyse de comment les
danois utilise l’énergie, une conclusion étant que 90% de
l'électricité sert au chauffage et 10% au reste. Il en résulte
d'un « €cosystème », l'analyse continue avec la
volumétrie et son rapport au soleil, ombres etc.. Il en résulte
quand au programmes des éléments mis en ensemble, qui a priori
n'aurait pas de lien, mais génèrent une richesse
€cotopia de "Little Denmark" 2004 |
Formellement
nous sommes typiquement dans le registre des « landforms
buildings », on aurait, assez ironiquement, a faire a une
chaîne de cinq sommet dans un pays extrêmement plat, chose que
Ingels cite a propos du Danemark plusieurs fois dans 'Yes is More'
Si
le projet du little denmark met en avant la « sustainability »
il met moins en avant le caractère hédoniste qu'il semble
rechercher...
Maquette de little Dnmark. |
HEDONISM
Le
deuxieme terme de l'expression est donc l'hédonisme, l'hédonisme
c'est : est une doctrine philosophique grecque selon laquelle la
recherche du plaisir et l'évitement du déplaisir constituent
l'objectif de l'existence humaine. Pour Bjarke Ingels, on cherche le
plaisir dans l'architecture, le véritable plaisir de pratiquer un
espace, d’être surpris parc ce qu'on peut y trouver, émerveillé
par le monde construit.
L 'hédonisme
est un nom qui revient de plus en plus aujourd'hui dans les pratiques
artistiques et architecturale, mais BIG ne fait pas dans
l’orthodoxie, par exemple, en imaginant une piste de ski au sommet
d’un centre de traitement des déchets à Copenhague ou en donnant
à un immeuble de logements, à l’ouest de Manhattan, la forme
d’une pyramide évidée afin d’offrir une cour de verdure. Avec
une sincérité enfantine et une belle énergie.
Belle
energie qui pose question a Martino Stierli qui a la biennale de
Venise de cette année, dans le pavillon de Monditalia propose une
recherche intitulé " The architecture of Hedonism :
Three villas on the island of capri ». Il se demande d'ou vient
se caractère Hédoniste ?
Installation a la biennale de Venise de 2014 |
Pour l'historien
suisse, il s'agit non pas de raconter l'imaginaire collectif de
luxure et décadence totalle de Capri, mais surtout de la mettre face
a face a des problématique sociale, artisitques, architecturales etc
contemporaine. Le registre hédoniste du projet sur capri est bien
loin de celui de BIG, A Capri on était qui on voulait dans un
plaisir personnel, Capri devient l'ile des individualistes, chez BIG
il s'agit d'une émulation collective, on l'on reçoit le même
plaisir mais pour reprende Martino Stierli, on recherche un lieu ou
« s'échapper, un lieu des rêves fugitif, et de l'autrement »
http://www.architectureofhedonism.ch/
Ode
a l'hédonisme, l'exposition de 2010 de Shanghai avait pour thème
« Better City, Better Life » et la réponse de BIG pour
le pavillon du Danemark prendra réellement une dimension hédoniste,
et « l'autrement » au pied de la lettre. Un ami a moi de
Shanghai avait visité l'exposition universelle et m'avait fait part
de la spécificité du pavillon du Danemark et de ces 1001 vélos
1001
Vélos danois a Shanghai (2010)
« Better
City, Better Life » L’élément déclencheur du projet, c'est
la comparaison entre Copenhague et Shanghai, des villes qui
démontrent des tendances opposés, la chine favorisant la voiture,
symbole même de son industrialisation massive depuis 1978, et
Copenhague se dirigeant a nouveau vers le vélo, avec des collectifs
pro-actifs comme Copenhaguenise, qui milite pour le vélo en ville.
La direction du projet a été de promouvoir le vélo comme un
élément attractif a Shanghai
Le bâtiment est
conçu comme une spirale pour piétons et sportifs. Doté de pistes
cyclables, les vélo sont mis à disposition gratuitement, et sont
gardé par la ville après l'exposition. Le pavillon offre déjà une
grande générosité par rapport a comment il se pratique, la
circulation est fluide, et la forme généreuse par rapport a cela
Une autre
générosité c'est celle de la statue au centre, il s'agit belle est
bien de la petite sirène danoise, qui a été déplacé de
Copenhague a Shanghai, assez ironique, dans un pays connu pour ses
répliques architecturales immodestes..
Hédonisme, générosité, pavilion du Danemark a l'exposition de 2010 |
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