Thursday, 5 February 2015

[FR] Introduction


 // WHERE HAVE ALL THE GOOD TIMES GONE ?
 
Du 24 Septembre 2011 au 15 Janvier se déroula a Londres au V&A une exposition intitulé « Postmodernism: Style and Subversion 1970 - 1990 » Cette grande exposition est la première enquête en profondeur sur l'art, le design et l'architecture des années 1970 et 1980, l'examen de l'un des phénomènes les plus controversées de l'histoire de l'art : le postmodernisme. Il montre comment se mouvement a démarrer a partir d'un mouvement en architecture provocateur au début des années 1970, et a, par la suite, influencé tous les domaines de la culture populaire. 

"Style & Subversion"
Cette exposition est d'autant plus intéressante qu'elle est la première a parler de Post-Modernisme comme un élément historique. Il semblerait qu'il y ait un consensus aujourd'hui pour admettre que le Postmoderne ne représente plus la logique dominante.

L'essai de Nicolas Bourriaud paru fin 2009, Radicant : pour une esthétique de la globalisation (Denoël), ouvre de ce point de vue des horizons nouveaux à travers l'apparition de la notion d'altermodernité. La culture du « post », l'après-coup d'un moment historique, s'effacerait au profit d'une vision de l'histoire en spirale, d'une culture mondialisée, déracinée, préoccupée par les déplacements permanents.
Du « post » à l'« alter », en passant par l'« hyper », la modernité reste ainsi un horizon historique central à partir duquel le XXIe siècle cherche encore à se situer. Les préfixes divers qui accompagnent la modernité sont le signe de ses héritages persistants et de ses réinventions sous d'autres formes. Le « post » de la postmodernité s'invente aujourd'hui. 

Tate Triennial - 2009

 Et cela est bien vrai, La Post-Postmodernité fait débat, entre l'altermodernisme de Bourriaud, L'hypermodernisme de Lipovetsky, il existe aussi le performatisme, le sumodernisme etc.. Il est évidement difficile d'arriver a un consensus a ce qui caractérise une époque alors qu'elle est encore dans son déroulement, et même a l'heure de la postmodernité, elle n'était pas la seule conception admise. 

Admettons alors que nous sommes dans un système plus complexe, caractérisé par ce que Sloterdijk appelle les écumes, Sphère III propose une analyse convaincante de la situation contemporaine en culture, écoutont Sloterdijk : « Sphères III, propose [...] une théorie de l'époque contemporaine, sous le point de vue que la "vie" a un déploiement multifocal, multiperspectiviste et hétérarchique. [...] La vie s'exprime sur des scènes simultanées et imbriquées les unes dans les autres, elle se produit et se consomme dans des ateliers en réseaux ; elle se met dans l'espace où elle se trouve et qui se trouve en elle d'une manière toujours spécifique. [...] Il faudrait repenser la relation entre le savoir et la vie en des termes encore plus globaux que les réformistes du XXe siècle ne l'ont eu a l'esprit. »

Cette vision permettrait différentes modernités en alternances d'exister. Nous allons nous intéresser a une vision de cette « post-postmodernité » en cours, le Metamodernisme.
Metamodernisme est un terme portmanteau employé pour situer et expliquer l'évolution récente dans la théorie critique, la philosophie, l'architecture, l'art, le cinéma, la musique et la littérature qui émergent et réagissent au postmodernisme.

Le terme metamodernisme a été introduit comme une intervention dans le débat post-postmoderniste  par les théoriciens culturel Timotheus Vermeulen et Robin van den Akker. Dans leur article «Notes sur le metamodernisme», ils affirment que les années 2000 sont caractérisées par le retour de positions typiquement modernes sans perdre les mentalités postmodernes des années 1990 et 1980.

Le préfixe ' méta' se réfère ici au « metaxy » de Platon, qui exprime un  mouvement entre deux pôles opposés et au-delà. Van den Akker et Vermeulen définissent le metamodernisme comme un processus continu d'oscillation, un repositionnement constant entre les positions et les mentalités qui sont évocateurs du moderne et du postmoderne, mais finalement sont d'une autre sensibilité qui n'est ni l'une, ni l'autre: une sensibilité qui se trouve entre un désir de vérités universelles, d'une part
et un existentialisme apolitique de l'autre, entre l'espoir et le doute, la sincérité et l'ironie, le savoir et la naïveté, construction et déconstruction. 

Il ne s'agit pas de démontrer la validité de cette vision par rapport a une autre, mais de l’évaluer : Le questionnement et alors celui qui suit : Existe t'il dans l'évolution de l'architecture la plus contemporaine des prises de position lié a cette idéologie ouverte ? Les évolutions du domaine de l'art et de la philosophie sont t'il applicable a l'architecture ? L’holistique existe t'elle ?

Pour reprendre un questionnement de Foucault «comment ce fait t'il a qu'a une époque donnée on puisse dire ceci, et que jamais cela n'a été dit ? »


VitraHause near Basel



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